mardi, juin 02, 2009

Only the strong survive...



© Julien Pebrel - Paris. 2009

mercredi, avril 29, 2009

...



© Julien Pebrel - Paris. Retransmission des obsèques d'Aimé Césaire. Avril 2008

lundi, avril 13, 2009

Politique roumaine...



© Julien Pebrel
1. 2. Braïla
3. 4. Visite du Président Băsescu à Sulina

dimanche, avril 12, 2009

Sulina, église orthodoxe






© Julien Pebrel - Sulina, Roumanie. Août 2008

samedi, août 30, 2008

Tulcea, Roumanie




© Julien Pebrel - Tulcea, Roumanie. Août 2008

vendredi, août 29, 2008

Braïla...




© Julien Pebrel - Braïla, Roumanie. Août 2008

vendredi, août 17, 2007

Cachan, 1 an après...




Automne 2002, sur le campus du CROUS de Cachan, la construction de trois nouveaux bâtiments vient de s’achever. Le vieux bâtiment F va enfin pouvoir être détruit, après être vidé de ses habitants. L’opération prend un certain temps, tous les gens installés dans ce bâtiment ne peuvent pas s’installer dans les nouveaux logements: les loyers ont augmenté avec la taille des chambres. Pendant quelques semaines, le bâtiment est donc presque vide, mais pas encore condamné. Compte tenu du manque de logements dans la région parisienne, ce qui était prévisible arriva et les squatteurs s’installèrent rapidement.

La situation dura presque 4 ans. Durant cette période, des centaines (et sûrement quelques milliers) de personnes sont passées dans le bâtiment: maliens, ivoiriens, algériens, français, etc. Au problème du logement s’ajoute donc un autre problème: une partie des habitants est soit en situation irrégulière, soit en cours de régularisation (environ 50 % des habitants selon un rapport statistique de 2004). En Avril 2004, un avis d’évacuation du tribunal administratif est prononcé, faisant suite au permis de démolir. Mais l’opération d’expulsion est complexe. Vider un bâtiment de cette taille et trouver un logement à ces 600 habitants n’est pas chose simple et des négociations ont lieu entre les habitants et les représentants de l’état, principalement la préfecture, quant aux conditions de l’expulsion et du relogement.

Le 17 août 2006, l’expulsion a lieu sans qu’un accord n’ait pu être trouvé. Les CRS interviennent en début de matinée et vident le bâtiment de ses 522 habitants dans la journée -selon le recensement effectué lors de l’évacuation. Un hébergement en hôtel est proposé aux expulsés, logement que refusera une partie d’entre eux qui se retrouve alors à camper dans la rue. En attendant que la situation se décante le maire de Cachan propose d’ouvrir un gymnase de la ville -le gymnase Belle-Image, rattaché à l’école primaire du même nom- pour accueillir les expulsés.

Les raisons du refus des logements proposés ont donné lieu à des déclarations surprenantes, comme celle du préfet Bernard Tomasini, piégé par l’imitateur Gérald Dahan, et qui évoque une volonté des habitants de « former un village africain aux portes de Paris ». Le premier fait évoqué par les expulsés est que les logements proposés les éloignent de leur lieu socialisation: lieu de travail, lieu de scolarisation, obligeant des enfants, parfois en voie d’intégration, à changer d’école. Viennent ensuite les difficultés de la vie courante dans ces hébergements provisoires: l’impossibilité de cuisiner rend la vie compliquée, et surtout très chère, notamment pour les familles. Il est également évoqué le fait que les solutions de relogements sont provisoires et que, passé la garantie de quelques jours offerte par la loi, les hôtels refusent de garder les expulsés. Certains ont alors peur de se retrouver dans la situation qu’ils ont déjà vécue: celle du sans-logis isolé. Vient enfin un esprit collectif, lié à des années de négociations au nom des 1000 de Cachan, qui fait qu’une partie des expulsés ne veut pas se séparer et préfère continuer à lutter de manière collective. Si la volonté de rassemblement est bien réelle, sa raison est plus d’ordre pratique et politique qu’ethnique comme l’ont fantasmé certains.

Les expulsés resteront donc 7 semaines dans ce gymnase. Aidés par une équipe de bénévoles et par la générosité de citoyens offrant vêtements, nourriture, matériel scolaire et un peu de leur temps, ils ont pu vivre malgré la perte d’une grande partie de leurs affaires lors de l’expulsion. La vie des enfants a été un souci permanent pour la plupart des intervenants, qui ont tenté de les soustraire au maximum à l’anxiété et à la tension créée par la situation de leurs parents et par les conditions d’hébergement physiquement difficiles. Après ces 7 semaines de négociations, de manifestations, de fatigue, après l’action des grévistes de la faim, une issue a finalement été trouvée et des solutions de relogements ont été acceptées par les expulsés. Aujourd'hui la majorité d'entre eux a été régularisé.



© Julien Pebrel
1. Le Bâtiment F
2. 3. 4. et 5. Dans le Gymnase
6. Petit garçon du gymnase scolarisé dans l'école à laquelle appartient le gymnase. Pendant le transfert des familles vers les hôtels début Octobre, il ne va pas à l'école